lundi 7 mai 2018

Outils pour débutants: Instruments pour marquer et mesurer

Le marquage et le mesurage sont des opérations extrêmement importantes et il est fortement conseillé d'utiliser des outils de qualité.  Il n'y a pas très longtemps je dû me départir de deux équerres parce qu'elles n'étaient pas strictement à 90°.

Il y a des centaines de type d'équerres, règles, rubans, trusquins, etc.  Le choix n'est pas toujours facile.

Encore une fois, je passe en revue les outils que je possède et utilise.  Pour chacuns d'eux je vous montre quelle utilité ils ont pour moi.

Les équerres:

Je n'utilise l'équerre avec rapporteur que de façon sporadique, seulement lorsque j'ai à marquer ou mesurer un angle qui n'est pas 45 ou 90°.  C'est un outil assez dispendieux qui ne sert pas très souvent.  Il est pratique d'en avoir un mais vous pourriez, pour beaucoup moins cher, avoir un rapporteur d'angle métallique comme la photo suivante.



La petite équerre de machiniste de la photo suivante m'est drôlement utile.  C'est avec elle que je vérifie si j'ai bien fait mon travail pour l'équerrage des chants.  Je ne fais que la déposer sur la pièce.  La masse de la portion courte garde celle-ci bien à plat et je vérifie si je suis à l'équerre avec la portion longue.   Je l'utilise aussi pour marquer les petites pièces et vérifier la perpendicularité de mes assemblages.



L'équerre combinée traditionnelle est celle que j'utilise le plus.  Je marque et je trace avec elle parce que sa forme permet de bien la maintenir en place.



Ce n'est pas une équerre dispendieuse et elle n'était pas parfaitement à l'équerre.  J'ai limé et sablé une des faces de la règle pour l'ajuster.  Pour ceux qui ont le budget, vous pouvez acheter le même genre d'équerre en fonte ductile.  Ces équerres sont de haute précision mais aussi de "haut" prix.
C'est avec cette équerre que je marque au crayon ou au couteau la plupart de mes pièces.



J'allais oublier ce type d'équerre bizarre dont la majorité des gens ont oublié l'usage.



Elle se nomment fausses équerres.  Elles ne coûtent presque rien et sont drôlement pratique.  Je l'utilise régulièrement pour tracer des queues d'arondes ou tout autre angle inhabituel.  Souvent, lorsque vous avez un projet où les angles ne sont pas à 90°, vous avez un angle aigu dans un coin et l'autre est optus.  C'est pourquoi j'ai deux de ces équerres.

Outils de marquage:



A la suite de l'indispensable crayon il y a une pointe à tracer.  Elle fonctionne bien quand vous avez une coupe brute (pas de précision ici) perpendiculaire au fil du bois à réaliser.  Les deux couteaux servent au même travail soit de tracer avec précision l'endroit exact que j'ai à couper ou à raboter.  Je ne me sers plus du couteau Veritas parce que je devais passer mon temps à l'affûter.  Avec un couteau à lame remplaçable c'est beaucoup moins laborieux, tout aussi précis (je m'en sers aussi pour les queues d'arondes) et définitivement moins cher.

Les règles:



Ma règle de 15 cm ou 6" sert exclusivement pour rehausser légèrement le dos d'un fer que je veux affûter.  Cela crée un micro-biseau sur le dos du fer.  C'est la méthode de David Charlesworth communément appelé le "ruler trick".

La règle de 30 cm ou 12" ne me sert qu'occasionnellement et je pourrais aisément m'en passer.

Celle de 24" (60cm) est constamment utilisée pour vérifier si mes pièces sont bien droites lors du rabotage.  Je ne la possède que depuis peu et je ne m'en passerais plus.  Elle est en acier (comparativement à la plus longue qui est en aluminium), mince et très rigide.
La grande règle d'un mètre n'a qu'une seule application.  Vérifier si j'ai du vrillage sur de grandes surfaces comme lors de la construction de l'établi qui suit.



Une autre règle que je possède pour le plaisir d'en avoir une mais qui n'est pas utilisée.  Pour les amateurs, c'est une Lufkin en "boxwood" no. 2062.


Les trusquins:



Celui du haut est utilisé pour marquer la largeur à laquelle je dois refendre mes planches. La marque est réalisée avec une pointe (vs couteau).

Les deux autres, de Veritas, servent à marquer lorsque l'opération est perpendiculaire au grain.  Les petites roues qui servent à trancher le bois sont tellement fines que, lorsque vous l'utilisez "avec le grain", les fibres ont tendance à se refermer après son passage.  Je l'utilise quand même pour sa précision lorsque j'ai des tenons ou mortaises à marquer.  J'en ai deux simplement parce que c'est pratique de pouvoir en ajuster un à une mesure qui servira souvent et l'autre pour toutes les autres mesures.

Autres instruments:



Un jeu de jauges d'épaisseur qui ne sert que lorsque je met en forme un rabot. Je vérifie si le siège s'assoie bien dans la semelle.

Un guide pour queue d'aronde Veritas.  Vous pouvez aussi faire ce travail avec une fausse équerre mais j'aime bien ce petit outil.

Un micromètre pour les études que j'ai faites sur l'affûtage où j'avais besoin de mesurer l'épaisseur des copeaux.

Sur la photo suivante j'ai aussi ce petit outil très pratique dont je ne connais pas le nom.  Je m'en sers pour vérifier la profondeur des mortaises.



Normand

PS: J'ai écris ce billet en 2016 et nous sommes maintenant en 2023.  J'ai relu et, même avec beaucoup plus d'expérience, j'aurais écris la même chose.

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